L’Abri antinucléaire
L’Abri antinucléaire
Après la fin de la Deuxième Guerre mondiale, le monde a connu quatre décennies de tensions extrêmes entre les États-Unis et l’ex-URSS. Appelée «guerre froide», cette période a culminé en 1962 avec l’installation de fusées nucléaires à Cuba. Le Canada a voulu protéger sa population de la menace nucléaire et s’est fait le promoteur de la construction d’abris anti-nucléaires. Au Québec, de 300 à 400 de ces abris furent construits par des particuliers, en plus de ceux érigés pour assurer la protection des dirigeants ou par le Canadien National.
Derrière la Vieille Gare de Rivière-Bleue, on retrouve l’un de ces abris datant des années 1960. Construit de deux rangées de blocs de béton, il mesure 3m x 5,3m x 2,4m de hauteur. L’abri contenait un lit de camp, une chaise, une bassine et des chandelles, de l’eau et de la nourriture pour un mois.
L’investissement réalisé par le Canadien National pour le chef de gare de Rivière-Bleue, monsieur Alvarez Lemieux, était justifié par le besoin d’assurer les télécommunications en temps de guerre. Des fils devaient être raccordés à la ligne téléphonique.
Aujourd’hui, cet abri constitue un vestige d’une période trouble de notre histoire dont il reste bien peu de traces, même dans la mémoire collective.