On me dit que tu célèbres ton centenaire ? Je me joins aux festivités en te rappelant mes souvenirs de vacances d’été passées chez toi dans les années ‘50.

Tante Léanne, sœur de ma mère et mon oncle Télesphore Morneau »m’adoptaient » chaque été pour quelques semaines… Je n’avais qu’une douzaine d’années. Auprès d’eux, je me sentais comme au ciel… J’ÉTAIS AU CIEL !

Mes amis en ce temps-là, les Fréchette et les Lamarre, ont partagé la plupart des précieux souvenirs dont je te fais part :

  • Un de ceux qui me reviennent à la mémoire est la pêche à la truite au lac Sutherland avec mon père, en visite à Rivière-Bleue, ainsi que Monsieur Pierre Morneau qui demeurait dans le rang Bostford. À cette époque, il y avait tellement de grosses roches sur le chemin de terre pour s’y rendre que ça nous obligeait à s’arrêter à tout moment, afin d’enlever les plus nuisibles et permettre à la Mercury ’49 de mon père de passer …
    À PÊCHE ABONDANTE…ROCHES OUBLIÉES !
  • À la beurrerie, vers 4 heures, la séance quotidienne d’emballage manuel des livres de beurre.
  • Les baignades, les jeux et la pêche dans ta rivière à l’aide d’un radeau construit par mon oncle.
  • Les parties de baseball dans le champ de M. Henri Pelletier.
  • Et je m’amusais à jouer dans le foin dans la grange de M. Jos. Beaulieu.
  • Accompagné d’adultes, j’ai parfois fait partie du convoi de chevaux à ferrer de M. Yvon Chamberland, vers l’atelier de mon oncle Télesphore. Un jour, l’un deux dut être attaché au poteau de soutènement devant la forge. (Ceux de 40-50 ans et plus se souviendront sans doute de ce poteau que mon oncle avait placé contre le mur de façade, qui penchait dangereusement). Ce cheval rétif ruait et se débattait tant, que mon oncle eut peur qu’il arrache le poteau… Grâce à la force physique impressionnante de mon oncle Télesphore, un désastre fut évité… Le cheval a probablement eu un gros mal de tête…
  • Tante Léanne, petite femme, pieuse, vive, au rire facile et cordon bleu de surcroît me gâtait… Je ne peux oublier ses délicieux repas et encore moins sa savoureuse tarte dont la croûte était faite de biscuits Graham.

C’était quelques uns des souvenirs chers à mon cœur. Ils bercèrent les belles années de mon adolescence.

RIVIÈRE-BLEUE, JE TE SOUHAITE DE BELLES RÉJOUISSANCES !
AU REVOIR!

Du Massachusetts,
Le jaseur des rivières
(Ken Stevens)