Rosaire Bélanger est né à Rivière-Bleue le 18 février 1936. Il est le fils de Jeanne Potvin et de Josaphat Bélanger, celui-ci était établi à Rivière-Bleue depuis 1921.
Rosaire quitte la ferme familiale de son enfance au Rang 4 (rue de la Frontière Ouest) à 13 ans. Il part en Abitibi avec son frère aîné pour travailler dans les chantiers. En 1964 il y épouse Fernande Pedneault, originaire de St-Eusèbe. Trois garçons, Jacques, Marco et Daniel, viendront combler le foyer familial. Son métier de forestier amènera Rosaire de l’Abitibi au Maine, puis au Nouveau-Brunswick et, finalement, à Rivière-Bleue où il travaillera pour des propriétaires de boisé privé.
C’est alors que commence sa deuxième carrière : gérant du club de hockey mineur – 5 catégories d’environ 12 joueurs chacune – entraîneur à l’occasion, toujours présent derrière le banc, toujours disponible. Quant à l’équipe junior Les Élites du Transcontinental, sans Rosaire Bélanger, elle n’aurait pas existé. Organiser, recruter, administrer, réviser et réparer le matériel, chercher des commanditaires, organiser les tournois et voyager tous ces jeunes de Matane à La Pocatière sans oublier toutes les localités du Témiscouata et ceci gratuitement : «Un deuxième emploi à temps plein», me confiait madame Pedneault, alliée indéfectible dans cet engagement.
Un engagement de 16 ans dans le développement du kockey pour nos jeunes! Aussi, en 1990, l’année son décès, une pétition, initiée par les jeunes hockeyeurs et signée par 514 Riverains, est présentée au Conseil municipal afin que le Complexe sportif soit nommé à son nom. Cette proposition sera remise à l’ordre du jour en 1996 à l’initiative du conseiller Paulo Lévesque.
Finalement, le 2 juin 1996, en reconnaissance à celui qui s’était dévoué si remarquablement au développement du hockey mineur à Rivière-Bleue, le Conseil municipal nomma ce bâtiment public : Complexe sportif Rosaire-Bélanger.
(Laurette Beaulieu)
Ce texte provient de la série « Et si on parlait de toponymie… » publiée dans le Journal Entre Deux Lacs. Elle permet de savoir qui sont ces personnalités dont les noms ont été donnés aux parcs, aux bâtiments, aux rues et aux cantons.