Joseph-Wilfrid Gauthier est né à Sainte-Marthe de Gaspé en 1880. Ordonné prêtre en mai 1910, il sera d’abord vicaire dans des paroisses de l’évêché de Rimouski. En 1913 il est nommé desservant à Rivière-Bleue. Rivière-Bleue n’est alors ni une municipalité, ni une paroisse.
Le 14 octobre 1914 a lieu l’érection canonique de notre paroisse et l’abbé Gauthier en devient le curé. Il voit à l’organisation religieuse de cette paroisse nouvelle et il fait construire une première église en remplacement de l’école-chapelle. Puis, l’augmentation de la population le justifiant (elle passe en trois ans de 400 à 1200 habitants suite à l’arrivée du National Transcontinental Railway et de la scierie Blue River Lumber), il entreprend la construction de l’église actuelle.
En janvier 1920, malade, l’abbé Gauthier doit renoncer à la cure de Rivière-Bleue. Il décédera en 1946.
Notre paroisse a été mise sous la protection de Saint-Joseph. Certaines sources disent que c’est en l’honneur de ce premier curé, d’autres que c’est en l’honneur du premier colon à faire souche : Joseph Nadeau. Pourquoi ne serait-ce pas en l’honneur de ces deux hommes de mérite ?
En 1989, un comité décide d’aménager le jubé laissé disponible par la relocalisation de l’orgue en un musée où seraient présentés des souvenirs de notre histoire religieuse et scolaire. Prête pour le 75e de Rivière-Bleue, cette exposition s’est enrichie par la suite de plus de 500 photos anciennes, collection réalisée par Gilka Théberge et Nicole Dubé.
En souvenir de ce premier curé de Rivière-Bleue qui a laissé par l’église son empreinte physique dans notre localité, on nomma l’ancien jubé «Salle Wilfrid-Gauthier»
Cette salle n’est plus utilisée aujourd’hui mais de nombreux artefacts religieux et scolaires de ce musée se retrouvent à La Vieille Gare. Grâce à ce prêt généreux de la Fabrique ils constituent un élément important de l’exposition La petite histoire de Rivière-Bleue.
(Laurette Beaulieu)
Ce texte provient de la série « Et si on parlait de toponymie… » publiée dans le Journal Entre Deux Lacs. Elle permet de savoir qui sont ces personnalités dont les noms ont été donnés aux parcs, aux bâtiments, aux rues et aux cantons.